"Il vaut mieux se faire détester pour ce que l'on est que de se faire aimer pour ce que l'on n'est pas"
André Gide, Le Traité du Narcisse (1912)
« Sois gentille, finis ton assiette, fais plaisir à Papa ! », « Dépêche-toi, espèce de limaçon, donne-toi un peu de peine ! », « Arrête de pleurer, t’es un homme ou une mauviette ? Mais non, t’as pas mal ! », « Pourquoi t’as dessiné un perroquet ? La maîtresse a dit une poule. En plus, il est moche. ».
Alors t’avales (ton repas, ta rancœur, ou ce que tu veux), tu te presses, t’effaces (les larmes ou les traits de crayon) et tu recommences. Tu recommences pour eux. Pour qu'on t'aime. La fameuse quête de l'Amour, ce saint Graal.
On voudrait toutes et tous se sentir aimé(e), accepté(e), intégré(e), inclus(e) dans sa famille, sa classe, son entreprise, son groupe d’amis, son équipe de basket, etc. C’est un besoin essentiel, de se sentir appartenir à un groupe. Dès l’enfance, on nous rabâche cette idée à peine sous-entendue, selon laquelle, pour être aimé, il faut se conformer aux attentes des autres. L'amour, ça se monnaierait donc ?
Mais c’est aussi un besoin fondamental de vivre et d’exprimer son individualité ! A force de se conformer par peur du rejet ou de l’abandon, on finit par se déformer et se faire abandonner par la personne la plus importante de sa vie, celle sans qui rien ne serait possible, à savoir : Soi-même. L'amour, ça se donne sans compter, à commencer par soi !
Donc soyons d’abord conscient(e)s de ces injonctions contraignantes qui nous contrôlent encore (Sois gentille, sois fort, etc.), et libérons-en progressivement nos actions, pour qu’elles répondent enfin à qui nous sommes pleinement, servent notre projet de vie et nos objectifs.
Melina Favre, coach professionnelle et formatrice d’adultes, Fribourg (CH).
#amour #aimer #couple #bonheur #soi #PleinPotentiel #liberté #autenticité #alignement #harmonie #ConfianceEnSoi #EstimeDeSoi #énergie #miroir